La start-up Mecaware innove pour recycler les batteries et recrute

En pleine croissance, l’entreprise Mecaware qui met au point un procédé chimique unique au monde pour le recyclage de batteries, s’installe sur le site Usin Lyon Parilly de Vénissieux.
La start-up s’apprête à y lancer sa phase de pré-industrialisation. Et à doubler ses effectifs.

Le bail est signé depuis janvier mais les salariés ne s’y sont pas encore installés. À Usin Lyon Parilly, la start-up Mecaware prend ses quartiers. Celle qui occupe, encore pour quelques mois, des locaux sur le campus de La Doua (Villeurbanne) est devenue locataire de 600 m à Vénissieux. Et prévoit de louer 1 000 m supplémentaires à la fin de l’année, en s’installant dans l’une des halles de production en construction.

Des travaux pour aménager un laboratoire Selon le cofondateur Arnaud Villers d’Arbouet, cette installation est nécessaire au vu du « rythme de développement important » de l’entreprise à qui l’État a alloué 17 millions d’euros en mars.
Pour l’heure, la start-up occupe le premier étage et le rez-dechaussée d’un bâtiment rénové autrefois occupé par l’ancien propriétaire, Bosch. À l’étage, les bureaux sont aménagés. Mais, en dessous, des travaux sont en cours. À la fin de l’été, un laboratoire de 250 m devrait faire son apparition. Montant
investi par la start-up pour ce chantier ? Un million d’euros.
Tester la faisabilité à l’échelle industrielle « Dans la halle, on installera nos équipements et notre pilote pré industriel », annonce le patron. Ce pilote permettra de tester la faisabilité à l’échelle industrielle du procédé chimique innovant développé par Mecaware. Si les résultats, attendus pour 2025, sont satisfaisants « on sera certain que le procédé est sécurisé. Le seul risque concernera la performance
économique et écologique ». La prochaine étape clé du développement de Mecaware pourra alors débuter.


L’usine sera construite dans le Nord
La start-up, qui en avait déjà lancé une en 2021, est encore en phase de levée de fonds. Objectif ? 15 millions d’euros cet été, puis 45 millions en 2025 pour financer la première usine. Usine dont la création,
d’abord annoncée pour 2024, a été décalée à fin 2026. Avec une certitude : le lancement de la production se fera dans le nord de la France. « L’histoire de la batterie ne se fait pas à Lyon, développe Arnaud Villers d’Arbouet. Tous les acteurs s’exportent dans la “battery valley”. » Le centre technique, lui, « restera en région lyonnaise ».
Employeur d’une dizaine de salariés, Mecaware veut étoffer ses effectifs. « On espère arriver à une vingtaine de collaborateurs en septembre. Et atteindre 45 salariés en fin d’année. »
Des docteurs, ingénieurs et techniciens seront recrutés : « On recherche des talents. »
● Solen Wackenheim